La politisation de nombreux faits divers d'une part, et les épisodes d’opposition violente de l’extrême-droite à des projets d'accueil de personnes migrantes dans des communes rurales d’autre part, font aujourd’hui des campagnes françaises la nouvelle ligne de front des batailles identitaires. Dans une étude qualitative inédite, “De Callac à Crépol : les campagnes au cœur des batailles identitaires”, le think tank Destin Commun analyse la construction du rapport à la violence dans les territoires ruraux, et la réception des stratégies de l’extrême-droite identitaire au sein de la population locale. A travers une série de groupes de discussion réunissant des résidents de communes de moins de 15 000 habitants, ainsi que des entretiens individuels avec des acteurs de Callac (Côtes d’Armor) et de Saint-Brévin (Loire-Atlantique), cette nouvelle étude met en lumière le contraste saisissant entre ce qui est ressenti par les habitants comme une véritable charge mentale de la violence, et la tranquillité presque excessive qui caractérise ces territoires.